LE BLASON DE NOUÂTRE
Description du blason
D'argent à une motte de sinople issant de la Pointe surmontée
d'un noyer du même fruité d'or à la bordure d'azur chargée
de cinq anneaux d'argent posés en orle et d'une Notre-Dame tenant l'enfant
Jésus d'or au canton du Chef dextre.
Ornements extérieurs
L'écu est surmonté d'une couronne murale d'or, à trois
tours crénelées, ouvertes et maçonnées de sable.
Elle symbolise la ceinture de remparts qui préserve la cité contre
les ennemis du dehors; elle est un souvenir des divinités latines, gardiennes
tutélaires que l'on représentait couronnées de tours. Elle
rappelle surtout la ville de Noastre qui anciennement était close et
circuitée de murailles, ainsi que l'abbaye de Noyers avec tourelles,
contreforts et chemins de ronde garnis de créneaux.
En pointe, un listel d'argent aux retroussis de gueules mentionne: "Ville
de Nouâtre" car c'est bien sous cette dénomination qu'on la
désignait au XVIIe siècle, le 14 aoust 1696, ville de Nouastre.
Symboles de la composition
La motte fait allusion aux deux têtes de Pont, deux énormes mottes
bâties par Foulques Nerra (appelée improprement pour l'une: Tumulus
ou Calvaire de Nouâtre et la Motte) pour s'assurer le passage de la Vienne,
point d'une extrême importance.
Le noyer rappelle l'origine du nom de la localité. Quant à l'abbaye
et paroisse de Noyers, c'est la même origine: pays fertile en noyers qui
vraisemblablement donna leur nom à la contrée selon l'abbé
C. CHEVALIER. ,
Le noyer aime les montagnes et hait les eaux, c'est pourquoi il est représenté
sur la motte dans l'écu de Nouâtre.
La noix sert d'armes parlantes. Elle fait penser à une conception analogue
à celle de l'uf cosmique qui se sépare en deux moitiés
pour donner naissance au ciel et à la terre.
Notre-Dame tenant Jésus, parce que dès l'antiquité, sans
en fixer de date, existait à Noyers une petite église dédiée
à la Sainte-Trinité et à Notre Dame. Noyers avec l'abbaye
qui était paroisse fut supprimée après la Révolution
et fut rattachée à la nouvelle commune de Nouâtre rappelant
ainsi l'ancienne juridiction des lieux.
Aucune allusion, n'est faite aux reliques de Saint Révérent dont
on ne sait ce qu'il en reste avec exactitude ou du moins en ce qui concerne
le crâne dont Saint Jean d'Angély possédait également
le crâne. On peut seulement rappeler une procession qui se faisait le
jour de la fête du Saint, le 12 septembre, où l'on portait ses
reliques. Quant à la Fontaine miraculeuse qui guérit de la folie,
le défaut de preuve ne permet pas de constituer l'authenticité
du culte rendu à ce saint, malgré un infinité de guérisons
rapportées. Seuls subsistent les restes d'un petit monument érigé
par la famille d'Argenson sur la fontaine de Saint-Reverend ; et les anneaux
de fer, tout autour de la nef qui auraient servi à attacher les fous
que l'on amenait dans le but d'obtenir leur guérison.
La fontaine ne peut pas être représentée sous l'arbre dans
l'écu de Nouâtre, car le noyer hait les eaux. Les anneaux tout
autour de l'écu rappellent Saint-Révérend, pour la guérison
de la folie.